Notre Histoire
Il était une fois des karatékas qui, après les entraînements, se distribuaient des coups de shinais (sabres en bambou). C’était bruyant, sympa, et même parfois mordant.
Un jour, l’un des joyeux lurons sortit une belle épée en fer de son sac (achetée 48 heures avant sur internet). Cela ne refroidit personne, mais quelques minutes après les premiers échanges, les shinais moururent les uns après les autres.
Inutile de vous préciser que la semaine suivante, au fond des sacs sous les kimonos, tout le monde avait son épée en fer…
Aïe, ouille, les doigts… La nécessité de s’organiser et de se protéger fut évidente. Et ainsi fut portée sur les fonds baptismaux par des mains endolories l’association de LA GUILDE DE LA GRENOUILLE.
Même si l’association fut créée au début pour donner une structure juridique et nous permettre d’assurer nos échanges cordiaux, très rapidement l’intérêt historique et culturel de l’aventure nous a percuté.
Nous avons eu la chance d’être conseillés dès nos premiers pas par deux capitaines de troupe expérimentés : tonton TRENCAVEL et tata GAMELA NOSTRA. Leurs avis et leurs critiques nous ont emmenés très rapidement à réfléchir au sein de l’association et de décider avec les adhérents où nous souhaitions aller, et où surtout nous n’irions jamais…
Nous avons fait le choix d’être une association « évocatrice », ce qui laisse un peu plus de liberté avec l’Histoire. Cela ne nous empêche nullement d’être précis et sérieux dans le choix de nos tenues, de nos armes et des équipements collectifs.
Nous accordons une attention toute particulière aux équipements de protection. Par exemple, nous préférons pour nos combattants des casques fermés (heaume ou facial) sous réserve qu’ils soient des reproductions du XIII° siècle. Les entorses que nous nous permettons concernent par exemple les gantelets articulés ou les spalières.
En clair : pour la sécurité, un combattant peut s’équiper XIV°, il redevient XIII° dès que le combat est terminé.
Nous avons fait le choix de dormir sous nos tentes. Pas question d’hôtel, de gymnase ou autres.
Nous cuisinons (souvent) et buvons (tout le temps) sur notre campement. Nous avons donc investi dans des tentes.
Après réflexion, nous avons opté pour de la couleur, car la grande majorité des tentes médiévales sont blanches. Nous avons choisi gueules et sable (rouge et noir) qui sont des couleurs qui auraient été utilisées par des troupes hispano/mauresques mobilisées en Languedoc-Roussillon. Seules les compagnies de mercenaires affichaient ainsi leur richesse.
Nous sommes donc devenus tout naturellement une compagnie de mercenaires. Notre devise est « SOLVENTI FIDES ET PROBITAS » (traduction approximative : fidélité, loyauté à celui qui paye).
Et aux fins de ne pas se prendre trop au sérieux, nous avons choisi un cri d’arme qui fait trembler l’ensemble des autres troupes : « IL PLEUT, IL MOUILLE, C’EST LA FETE A LA GRENOUILLE, HISSA ! »
La Guilde de la Grenouille pratique avant tout une activité de loisirs. Même si nous pratiquons le combat instinctif, et que nous nous revendiquons comme une troupe de combattants, ce n’est pas un sport, et le « bourrinage » est réprimandé.
C’est une activité familiale, et notre plus grand plaisir, c’est d’organiser des patrouilles avec les « courtes pattes ». Nous avons fait faire des petits casques en fer, des lances bluntées, tout ça adapté à des enfants entre 5 et 11 ans. Après une rapide formation dispensée par l’Embrouille (notre sergent d’armes), ils partent vérifier que les rues du village sont paisibles et qu’aucun brigand ne traîne dans les parages… Mais ça, c’est une autre histoire. Les survivants ont droit à une solde composée pour l’essentiel de «bonbecs ».
Notre campement reste ouvert aux civils qui peuvent librement y circuler. Nous ne sommes pas un musée sur pattes.
A bientôt,
La Grenouille